Notre historique
Depuis le milieu des années quatre-vingt, c’est-à-dire avant la création formelle de l’Association des retraités en 1992, Marcel Blais organisait une rencontre informelle soit au début du printemps ou au début de l’automne. Les retraités de la Garde côtière étaient contactés un par un au téléphone. De là, chacun faisait sa propre réservation et payait son addition au restaurant l’Aloha, situé à la Pointe-à-Carcy, aujourd’hui le restaurant Café du monde et la porte d’entrée des croisiéristes au Vieux-Port de Québec. C’était une occasion unique permettant aux retraités qui le voulaient bien de se revoir et de garder le contact, ne serait-ce que pendant ces quelques précieuses heures dans l’année.
Notre coordonnateur Marcel Blais déménage. Donc, lors du brunch en fin de saison estivale de 1991, pour ne pas que le mouvement prenne fin, Marcel mit au parfum les nombreux convives attablés qu’il avait l’intention de déménager l’année suivante de la ville de Québec pour retourner « dans son patelin » à Montmagny. Il suggéra que d’autres prennent la relève pour assurer la pérennité de cette belle rencontre annuelle. Un volontaire s’est levé et a promptement offert de prendre la relève, Raymond Carrier. Sans attendre, il approcha André Mathieu et Edmond Lachance pour former une équipe : Voilà! La continuité se voyait assurée.
Il fallait maintenant armer cet esquif. Un projet d’association plus établi fut alors exposé aux personnes présentes lors du brunch de 1992. La réponse fut dès plus enthousiaste. Il est alors décidé de créer une association plus formelle.
Nos trois volontaires, Raymond Carrier, André Mathieu et Edmond Lachance se réunissent pour la suite des choses. Cela demandera de mettre sur pied une « Association de retraités de la Garde côtière » et de former un premier conseil d’administration. Il faut aussi l’accord de la Garde côtière pour le nom. Déjà, à la première rencontre avec le Directeur général régional de la Garde côtière, région des Laurentides, Jacques Clavelle appuie sans hésitation leur projet et va plus loin. Monsieur Clavelle leur offre tout le support dont ils auront besoin et ne voit aucune objection à ce que l’Association soit connue sous le vocable de « l’Association des retraités de la Garde côtière ».
Il leur faut maintenant trouver des administrateurs. Voulant une organisation permanente qui propose un programme de rencontres et d’activités annuelles aux retraités, on se devait d’avoir une équipe un peu plus structurée. Nos trois mousquetaires se mettent en campagne de recrutement et forment le premier Conseil d’administration.
• Président - André Mathieu
• Vice-Président - Raymond Carrier
• Secrétaire - Roger Tremblay
• Trésorière - Madeleine Rousseau
• Directeurs - Albert Poulin, Edmond Lachance, Paul Pelland et Ron Landry
La première réunion s’est tenue chez Madeleine Rousseau. Elle offrira donc le gîte au Conseil d’administration, n’ayant pas de local à la disposition de l’Association. Il est alors décidé de retrouver les coordonnés des retraités. Avec la coopération des gens des ressources humaines, il sera finalement permis de rejoindre le maximum de retraités. Ah oui, tout le travail et la correspondance étaient faites maison. Pas d’ordinateur, ni courriel, etc.
Pour s’assurer de la pertinence de la mission que l’Association des retraités s’é tait donnée et du degré d’adhésion qu’elle suscitait auprès des retraités, un sondage est organisé à l’automne 1992. Profitant de l’offre de monsieur Clavelle et de la complicité du secteur des ressources humaines pour guider le Conseil dans cette démarche, le Conseil d’administration envoya 250 sondages sur 305 noms, car il manquait encore beaucoup d’adresses dans nos livres. Il y eu 48,4% de répondants, dont plus de 80% étaient en faveur de créer une « association » en bonne et due forme. La majorité voulait deux activités par année, tel un brunch dans une salle avec traiteur et une sortie voyage.
Notre Association est parée pour la manœuvre d’appareillage et largue les amarres. Le Conseil d’administration des retraités examine et approuve les règles de gouvernance. Le coût des cotisations est fixé à 15$ pour 109 membres et des critères sont établis pour devenir membre. Pour entretenir le lien avec et entre les membres, un « bulletin biannuel » sera publié que l’on nommera « Nouvelles brèves », aujourd’hui « Le journal » de l’Association des retraités. Un premier brunch est organisé le 30 mai 1993 au Manoir du Lac Delage sous le titre de « Brunch des retrouvailles » pour 125 personnes. Ensuite, il y eu une sortie en autobus aller-retour, pour 125 personnes et un deuxième brunch le 17 octobre 1993 à l’Auberge de la Rive à Sorel.
Pendant ce temps, le contexte politique et la crise des finances publiques posent des défis majeurs. Suite aux résultats de l’exercice d’Examen des programmes de 1995, une partie de la Garde côtière qui était avec Transports Canada est fusionnée avec Pêches et Océans Canada. Une nouvelle collaboration se développe et nous sommes devenus l’Association des retraités de Pêches et Océans Canada, de la Garde côtière et de Transports Canada pour les employés retraités de la région du Québec.
Toujours en 1995, l’Association des retraités obtient de la Garde côtière le privilège d’embarquer ses membres sur le brise-glace opérationnel assigné à Québec. Bien souvent, lors de cette visite des plus populaires il va sans dire, le commandant en profitait, si le trafic sur le fleuve le permettait et que les vents étaient favorables, pour aller parfaire la lisse de la batture de la rivière Saint-Charles ou celle de Cap-Rouge en haut des ponts. Cette activité est devenue si populaire qu’il fallu restreindre le nombre de personne pouvant monter à bord et la faire en deux visites distinctes. Toujours appréciés encore aujourd’hui, même si le brise-glace ne fait plus de patrouille et demeure à quai. Nous nous sentons toujours comme étant des invités très spéciaux auprès de l’équipage.
Deux autres activités sont aussi prisées par les membres et ce depuis le tout début. Le « brunch » à la fin mai et la « sortie voyage » en août. Le brunch a pris plusieurs formes. D’un brunch à l’hôtel, devenu dîner-buffet à quelques occasions ou souper dansant lors d’occasion comme le souper gala du 25ème anniversaire de l’Association, dans une salle privée avec un traiteur et tout le bataclan. Les sorties voyages, à la fin de la saison estivale sont aussi des occasions uniques de prendre le temps d’ê tre ensemble et le prétexte pour aller visiter des régions comme La Mauricie, les Cantons-de-l’Est, au Lac Saint-Jean (2016), dans Bas-Saint-Laurent (2017), la ville et le Port de Montréal (2018) et dernièrement la route des vins près de Magog (2019).
Dévoué depuis le tout début, notre doyen André Mathieu, éditeur infatigable, polyvalent et amené à toucher à tout, est devenu au fil du temps l'intermédiaire essentiel entre « Le Journal », nos membres et nos ambassadeurs culturels que sont les auteurs qui écrivent et y publient leurs ouvrages. Publié pour la première fois en mai 1993, à raison de deux parutions par année, la 20ème et dernière édition des « Nouvelles brèves » a été publiée en août 2002. Témoins de notre culture collective maritime, ce journal se voulait et se veut toujours un lien de communication et de contact privilégié de l’Association des retraités avec ses membres.
Au fil du temps, beaucoup de choses se sont améliorés. Si lors des premières parutions des « Nouvelles brèves », le bulletin ne comportait que quelques pages, grâce à vous, « Le Journal » a grossi jusqu’à une cinquantaine de pages et même plus. Des sections dans le journal sont apparues comme « Notre association », « Nos retraités », « Le Ministère », « Archives et souvenirs », et enfin « Divers ». À chaque année, un bottin des retraités y est inclus afin de faciliter les contacts entre les membres.
C’est à cette occasion, qui coïncidait également avec le 10ème anniversaire de l’Association que la parution du « Volume 11, No 1 » en profite pour se refaire une beauté. La page frontispice nouveau « look » est en encadré avec en alternance dans les coins soit une feuille d’é rable ou une fleur de lys. On change le nom de l’ancienne appellation « Nouvelles brèves » pour « Le Journal » tout simplement. C’était de toute façon le terme employé par tous et chacun lorsque nous faisions référence à notre publication. En page frontispice, un seul logo, celui du nouveau Ministère intégré, logo que nous avons entouré de notre identification « Association des retraités » et en dessous dans une bannière notre nouvelle devise « Carpe Diem », mots d’Horace qui aime à rappeler que la vie est courte et qu’il faut se hâter d’en jouir.
Suite à la conception de notre logo, nous avons pensé avoir notre propre pavillon pour mieux nous identifier et marquer notre présence lorsque nous embarquons à bord d’un navire. Nous utilisons aussi notre pavillon comme un drapeau lors de nos activités de toutes sortes à terre.
L'étiquette navale impose quelques règles qu'il est toujours bon de rappeler même si elles ne sont pas toujours appliquées. Pour tous les amoureux de la marine traditionnelle, il existe une culture maritime qui demande à respecter une certaine éthique. Sans être jusqu’au-boutiste, il est intéressant de la connaître pour ne pas froisser les susceptibilités des étrangers rencontrés. Quelques règles du code maritime. Rappelez-vous, côté lexique, il n'y a aucun drapeau à bord d’un navire. On utilise uniquement des pavillons. Le pavillon s'envoie sous les barres de flèche tribord, sauf si elle est utilisée. Dans ce cas, il est hissé à bâbord. Un pavillon se hisse toujours à fond de drisse, au plus haut. On n'installera jamais deux pavillons sur la même drisse. Seuls les pavillons du « code international des signaux » peuvent être superposés pour signifier un message. Une fois envoyé, notre pavillon signifie que un ou des membres de l’Association des retraités est à bord.
Plus tard, en 2010 la page frontispice sera refaite encore une fois. Entête avec au centre notre identification d’Association flanqué de chaque côté d’image d’ancres entrecroisées. Dans le centre une photo d’archive prime, en bas de page, d’un côté la feuille d’é rable et de l’autre la fleur de lys. C’est à la page suivante que nous retrouvons les logos de Pêches et Océans Canada, de la Garde côtière canadienne et du Service hydrographique du Canada.
Revenons en 2000 et à la première passation de la présidence. Sous la direction du nouveau président Pierre F. Boisvert, le Conseil d’administration voulut prendre à nouveau le pouls des membres. Il est important pour un organisme de se mettre à jour, de mesurer la satisfaction de ses membres et de développer de nouvelles activités le cas échéant. Un sondage est expédié à tous, mais seulement soixante réponses furent retournées. Ce qui représentaient 30% des membres actifs. Bien entendu, le Conseil aurait souhaité un plus grand nombre de réponses. Mais au moins, les commentaires sont très positifs.
Le but et les objectifs de l’Association des retraités, les brunchs en ville le printemps et Le Journal ont définitivement la faveur des répondants. En terme de nouvelles activités, les intérêts exprimés sont partagés, mais il semblerait que des activités tels que des voyages organisés, des visites historiques et des événements genre party hotdog, homardises, cabane à sucre, méchoui et épluchette de blé d’Inde, répondraient aussi aux souhaits de la majorité des répondants.
C’est en juillet 2001 que Gilles Bouchard se joint au Conseil d’Administration. Il entreprend de moderniser les communications de l’Association en créant un site Internet. Un site qu’il héberge dans son domaine à lui et qu’il améliore au fur et à mesure. En 2009, Gilles conservera son rôle d‘administrateur sur le Conseil d’administration et deviendra le premier webmestre officiel de l’Association. Il continue depuis d’administrer le site et à mettre à jour son contenu.
Bien qu’au début la coordination des participants se faisait de façon informelle, l’Association des retraités continua de croître en popularité. Les membres, conscients qu’agir individuellement ne serait pas aussi efficace, se sont dotés d’un premier Conseil d’administration et de règles pour une meilleure division du travail et d’une meilleure coordination des activités. Il reste néanmoins que ce genre d'affiliation plus ou moins formelle limitait les décisions que le Conseil d’administration pouvait prendre et rendait les administrateurs vulnérables sous certains aspects légaux. Qui détient les revenus, les biens et les artéfacts reçus, qui est responsable des dettes et des obligations de l’Association, comment assurer la continuité lorsque les administrateurs changent, etc.?
Néanmoins, l’Association des retraités naviguait déjà toutes voiles dehors et ce ne sera qu’en 2003 que l’Association formalisera légalement son statut. Sous la présidence d’André Mathieu, l’Association franchit une autre étape importante de sa vie organisationnelle. Venant de joindre le Conseil d’Administration, en décembre 2002, Richard Thibodeau pris les rênes des finances en février 2003 comme trésorier. Très au courant des avantages et des inconvénients des divers types d’organisations, il présenta au Conseil d’administration un document sur le sujet : « Analyse portant sur les avantages et inconvénients de constituer en société sans but lucratif l’Association des retraités du MPO ». Plusieurs raisons motivaient ce geste. Il était délicat pour l’Association des retraités de recueillir des sommes d’argent en dons ou autrement, sans se prévaloir d’un mandat d’organisme à but non lucratif. De plus, foncièrement, l’Association ne pouvait avoir de couverture d’assurance pour protéger les administrateurs et les mettre à l’abri de poursuites légales justifiées ou non.
Convaincus des bienfaits de cette option, c’est à l’unanimité que les membres du Conseil d’administration votèrent en faveur et que les démarches furent prises afin que l’Association des retraités devienne une société sans but lucratif. C’est ainsi que l’Association est devenue depuis le 14 mai 2003 une société dûment constituée sous le nom de « L’Association des retraités de Pêches et Océans, Région du Québec ». Elle a en main sa « charte », son sceau officiel et ses règlements généraux, le tout conservé dans ses archives sous la responsabilité du secrétaire.
Comme on peut le constater, l’Association des retraités s’est beaucoup transformée depuis 1992 pour être en mesure d’assurer sa mission adéquatement. Durant toute cette période, trois présidents ont vu avec brio, au bon fonctionnement du Conseil d’administration et ont été les principaux interlocuteurs du Conseil et de l’Association auprès des membres et des organisations externes. Le premier est un membre fondateur et il est toujours actif au Conseil d’administration, André Mathieu (1993 – 1999) et (2002 - 2008), ensuite Pierre F. Boisvert (2000 – 2002) que vous pouvez lire régulièrement dans le Journal des retraités et le président sortant Gilles Marcotte (2008 - 2018). Le quatrième, René Grenier (2019 - ) vient de prendre la relève. Soutenu par ses administrateurs, le Conseil a conduit l’Association des retraités vers des changements permettant d’é voluer et de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Si le Conseil a connu une grande stabilité organisationnelle, c’est sans nul doute grâce à chacun des administrateurs, à leur persistance, leur entrain et leur grande disponibilité. On ne saurait assez les remercier et leur exprimer notre reconnaissance pour leur bénévolat. Et c’est aussi grâce à nos membres qui continuent de renouveler leur confiance année après année, en restant membre de l’Association.
En tant que retraité de la fonction publique fédérale, nous sommes reconnaissant d’avoir eu le privilège de travailler pour des organisations qui véhiculent encore et toujours des valeurs de respect et de dignité envers les retraités et qui contribuent à un milieu de travail propice à l’engagement de son personnel. De par ses activités, l’Association contribue au partage d’expériences et au prolongement de la mémoire organisationnelle. Quelle belle solidarité entre générations!
La vie nous réserve plein de surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises. Il faut bien le reconnaître, la COVID-19 est certes l’une des plus désagréables. Elle a envahi nos vies, autant à l’extérieur qu’à la maison, ainsi que celles de nos familles et nos amis. L’année 2020 passera à l’histoire! Cette situation nous a tous placé devant une bonne part d’inconnu. Dans ces circonstances exceptionnelles et inattendues, le Conseil d’administration est resté centré sur sa mission où il aura fallu prendre des décisions difficiles. Nous avons dû nous résoudre à annuler toutes les activités une par une pour cette année. Nous l’avons fait par étape, espérant toujours que les règles changent. Comme disait Mère Teresa : « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter ».
Fort de plus de 400 membres, nous pouvons être fiers de ce que l’Association des retraités a accompli. Grâce à votre soutien indéfectible, malgré la COVID-19, nous maintiendrons le cap sur notre mission et nous regardons le futur avec optimisme. Merci!
